Confiture mi-figues mi-raisins et un petit goût des îles en plus
Je viens tout juste de terminer la lecture des dernières tartines en date de ma copine Catherine (c'est toujours un bonheur de te lire:-), et j'ai été tout particulièrement interpellée par le post intitulé "C'est grève"...
L'écoeurement dont elle fait part dans son texte fait écho à celui que j'ai ressenti dimanche dernier lors d'une sortie familiale à la Foire de Liège, et qui n'a absolument rien à voir avec l'inimitable symphonie olfactive qui vous accueille dès la première échoppe de barbe-à-papa et vous suit jusqu'à la maison pour peu que vous ayez cédé à la tentation et que vous vous en soyez mis partout (le mélange ketchup-moutarde du hot-dog géant dégouliné tout droit sur la veste et le sucre impalpable des croustillons par-dessus, un grand classique...)
Non, rien à voir avec les odeurs de nourriture, ni avec l'afflux massif de monde en ce dimanche ensoleillé, ni même avec la discourtoisie des conducteurs de poussettes qui vous ruinent les tendons d'Achille pour gagner deux mètres ou des fumeurs compulsifs qui préfèrent prendre le risque de brûler quelqu'un plutôt que de se mettre deux minutes à l'écart de la foule...
Ce sentiment fait plutôt suite à la brutale prise de conscience d'un phénomène insidieux auquel je n'avais pas trop prêté attention jusque-là: l'omniprésence absolue de l'incitation à la consommation.
Encore fois, je ne fais pas allusion aux laquements et autres délices gras et sucrés à l'envi dont la Foire regorge (que celui qui n'a jamais craqué me jette la première pomme d'amour), je ne parle pas des manèges, et je ne remets pas en question les institutions que sont la pêche aux canards et autres tirs aux pipes (même si tous les parents seront d'accord pour admettre que la pêche aux canards est une arnaque monumentale - 10 euros en moyenne pour finalement "gagner" une cochonnerie en plastique made in China qu'on trouve pour 50 centimes sur la Batte et à laquelle nos gnomes adorés ne jetteraient même pas un regard en temps normal...) Après tout, c'est ça, la Foire! Ou en tout cas, c'est comme ça que j'aime à l'imaginer...
Non, je parle d'incitation à la consommation avec un grand C: écrans plasma, frigos américains, jantes en alliage, PC portables, IPhones, GPS, consoles de jeu toutes marques, etcetcetc. Car figurez-vous qu'on peut maintenant - en théorie - gagner tout ça sur la Foire... Et plus seulement à ces baraques où il faut acheter des billets de tombola; on trouve également certains de ces objets dans tous les luna-parks, jusque dans ces cages en verre dont on peut - toujours en théorie - gagner le contenu si on manoeuvre adroitement la pince servant à l'attraper et qui, hier encore, ne contenaient que des animaux en peluche ou des friandises...
En ce qui me concerne, la nausée a atteint son apogée lorsque j'ai entendu une dame demander à la propriétaire d'une de ces baraques de tombola si on pouvait payer avec Visa. J'ai tenté d'apercevoir dans ses yeux cette lueur qui, paraît-il, n'a pas de prix... en vain.
Sans transition, comme dirait François (de Brigode), une petite recette pour une confiture d'automne bien sympa.
Ingrédients:
Portez à ébullition l'eau, le sucre, le jus de citron et les gousses de vanille fendues dans le sens de la longueur. Faites cuire environ 10 minutes.
Plongez les fruits dans ce sirop et poursuivez la cuisson pendant environ 45 minutes (la confiture doit être "à la nappe").
Retirez les gousses de vanille, ajoutez le rhum et mélangez bien. Versez la confiture chaude dans les pots (bien jusqu'au bord) et fermez-les.
Astuce: la confiture peut normalement se conserver jusqu'à un an. Pour éviter tout problème, retournez-vos pots dès qu'ils sont fermés et laissez-les à l'envers pendant 24 heures. Vous pouvez alors les remettre à l'endroit et les ranger à l'abri de la lumière.
Bon appétit!
L'écoeurement dont elle fait part dans son texte fait écho à celui que j'ai ressenti dimanche dernier lors d'une sortie familiale à la Foire de Liège, et qui n'a absolument rien à voir avec l'inimitable symphonie olfactive qui vous accueille dès la première échoppe de barbe-à-papa et vous suit jusqu'à la maison pour peu que vous ayez cédé à la tentation et que vous vous en soyez mis partout (le mélange ketchup-moutarde du hot-dog géant dégouliné tout droit sur la veste et le sucre impalpable des croustillons par-dessus, un grand classique...)
Non, rien à voir avec les odeurs de nourriture, ni avec l'afflux massif de monde en ce dimanche ensoleillé, ni même avec la discourtoisie des conducteurs de poussettes qui vous ruinent les tendons d'Achille pour gagner deux mètres ou des fumeurs compulsifs qui préfèrent prendre le risque de brûler quelqu'un plutôt que de se mettre deux minutes à l'écart de la foule...
Ce sentiment fait plutôt suite à la brutale prise de conscience d'un phénomène insidieux auquel je n'avais pas trop prêté attention jusque-là: l'omniprésence absolue de l'incitation à la consommation.
Encore fois, je ne fais pas allusion aux laquements et autres délices gras et sucrés à l'envi dont la Foire regorge (que celui qui n'a jamais craqué me jette la première pomme d'amour), je ne parle pas des manèges, et je ne remets pas en question les institutions que sont la pêche aux canards et autres tirs aux pipes (même si tous les parents seront d'accord pour admettre que la pêche aux canards est une arnaque monumentale - 10 euros en moyenne pour finalement "gagner" une cochonnerie en plastique made in China qu'on trouve pour 50 centimes sur la Batte et à laquelle nos gnomes adorés ne jetteraient même pas un regard en temps normal...) Après tout, c'est ça, la Foire! Ou en tout cas, c'est comme ça que j'aime à l'imaginer...
Non, je parle d'incitation à la consommation avec un grand C: écrans plasma, frigos américains, jantes en alliage, PC portables, IPhones, GPS, consoles de jeu toutes marques, etcetcetc. Car figurez-vous qu'on peut maintenant - en théorie - gagner tout ça sur la Foire... Et plus seulement à ces baraques où il faut acheter des billets de tombola; on trouve également certains de ces objets dans tous les luna-parks, jusque dans ces cages en verre dont on peut - toujours en théorie - gagner le contenu si on manoeuvre adroitement la pince servant à l'attraper et qui, hier encore, ne contenaient que des animaux en peluche ou des friandises...
En ce qui me concerne, la nausée a atteint son apogée lorsque j'ai entendu une dame demander à la propriétaire d'une de ces baraques de tombola si on pouvait payer avec Visa. J'ai tenté d'apercevoir dans ses yeux cette lueur qui, paraît-il, n'a pas de prix... en vain.
Sans transition, comme dirait François (de Brigode), une petite recette pour une confiture d'automne bien sympa.
Ingrédients:
- 600 gr de figues bien mûres
- 600 gr de raisin blanc
- 900 gr de sucre cristallisé
- 1 verre d'eau
- 2 gousses de vanille
- le jus d'un citron
- 25 cl de rhum brun
Portez à ébullition l'eau, le sucre, le jus de citron et les gousses de vanille fendues dans le sens de la longueur. Faites cuire environ 10 minutes.
Plongez les fruits dans ce sirop et poursuivez la cuisson pendant environ 45 minutes (la confiture doit être "à la nappe").
Retirez les gousses de vanille, ajoutez le rhum et mélangez bien. Versez la confiture chaude dans les pots (bien jusqu'au bord) et fermez-les.
Astuce: la confiture peut normalement se conserver jusqu'à un an. Pour éviter tout problème, retournez-vos pots dès qu'ils sont fermés et laissez-les à l'envers pendant 24 heures. Vous pouvez alors les remettre à l'endroit et les ranger à l'abri de la lumière.
Bon appétit!
Commentaires
C'est un (double) régal de te lire aussi...
Gros bisous et bonne confiote!
Catherine